Accueil >> Interviews >> Mathieu Desaphie

Biere à l'île de Ré Quel est ton pédigré (nom, sexe, age, résidence, profession)?
Je m'appelle Mathieu Desaphie, j'ai 21 ans, j'habite Léognan et Biscarrosse selon les conditions de vagues et la charge de boulot. J'ai décrocher un BTS action commerciale en juin dernier et depuis je me consacre à fond au bodyboard et à Sen No Sen. J'espère pouvoir en vivre d'ici peu.

Comment et quand as tu commencé le bodyboard?
J'ai commencé gamin quand j'allais à la plage avec mes parents, j'ai jamais aimé resté joué sur le sable, je préférais m'amuser dans les vagues avec ou sans planche. Chaque été j'attendais avec impatience de glisser à nouveau... puis petit à petit j'ai commencé à en faire le week-end de plus en plus souvent et puis j'ai rencontré Stéphane DELCLOS puis Jimmy PETILLON à l'âge de 15 ans, à partir de là, on a traîné ensemble et le bodyboard est s'est révélé être une véritable passion.

Quel est ton matos?
Je ride mon modèle chez R.I.P bodyboard, la Twister, une planche polyvalente avec un shape adapté à toutes les conditions de vagues et en core en polypro extrudé. J'utilise des KPALOA en palmes pour le confort et des combinaisons RIP CURL. Enfin, j'ai un leash PRIDE car je sais qui me lâchera pas quand il y a des conditions un peu physiques.

Prone ou DK?
Je fais pratiquement que du Prone car jusqu'a maintenant entre les cours, le taff et les compétitions, j'avais pas beaucoup de temps pour surfer, du coup comme j'avais pas envie de gâcher les vagues quand j'allais à l'eau et que je suis une merde en drop, je ne faisais que du prone. par contre je trouve ça super dur, je surfe un peu aussi, c'est plus facile que le drop. Mais je vais m'y mettre de plus en plus parce que c'est sympa et je veux mettre une branlée à Fabrice Moulin... :-)

Quels sont tes résultats en compétition?
Je viens de remporter le National Tour pour la seconde année consécutive, j'ai fait 5ème au ch de France l'an dernier, double champion de France universitaire, et celui dont je suis le plus fier, vainqueur du SNIPER TOUR OPEN parce que c'était un tour sur waiting period et qu'il y avait de bonnes vagues...

Quel bodyboard trip te fait rêver?
En ce moment, y en a pas mal... le truc c'est qu'il n'y a pas que la destination qui compte mais aussi les gens avec qui tu pars... J'irai bien voir mon pote Jimmy qui est parti vivre à Tahiti. Sinon, j'ai prévu de repartir aux Canaries avec mes potes Jerome WINCKLER, Bertrand BOUCHEZ et Bertrand DRUART.

Parles nous de Sen No Sen : Qu'est ce que c'est, comment ça s'est fait?
SEN NO SEN est une marque de vêtements basée autour d'un concept, à savoir une dynamique créée par des riders afin de faire bouger les choses, que ce soit en organisant des contests, des soirées, mais surtout en véhiculant un certain état d'esprit... Sen No Sen rassemble tous ceux qui croient en cette attitude. La marque est surtout présente dans le bodyboard évidemment mais ne se renferme pas sur elle même, car on retrouve notre mentalité dans d'autres milieux comme le skate ou la musique. D'ailleurs nous sortons une ligne de skateboards de haute qualité en 2003. J'ai créé la marque à la fin de l'année 99, j'avais 18 ans c'était un énorme kiffe et grâce à tous mes potes du team c'est en train de devenir quelque chose de sérieux qui va permettre de donner les moyens aux bodyboarders de la prochaine génération comme Pierre Louis COSTES de faire de grande choses.

Comment vois tu l'avenir de SNS?
on verra... j'espère aller le plus loin possible dans cette aventure.

Le business bodyboard a t il une chance de marcher à long terme?
Tout dépend des acteurs du milieu, il y a des marques qui se bougent réellement pour le bodyboard, qui font des produits de qualité et de l'attitude des bodyboarders vis a vis de ces marques. Les bodyboarders doivent arrêter d'engraisser la vache à lait... arrêter d'acheter les fringues de marques qui se foutent et méprisent le bodyboard et faire la différence entre les marques selon leur degré d'investissement. Si les bodyboarders n'encouragent pas les marques issues de leur milieu, elles ne pourront pas se développer correctement et ne pourrons ré injecter de l'argent pour faire vivre le bodyboard (sponsoring, compétition, presse).

Comment vois tu l'avenir du bodyboard en France?
Il y a des personnes qui se bougent et qui font du bon boulot, je pense notamment aux membres de la commission bodyboard qui organisent les Coupes de France ou une étape ETB en France, mais aussi aux gens qui ouvrent des bodyboardshops comme OGM à Capbreton, NO MAN'S LAND à La Réunion ou URBAN REEF à Oléron, ceux qui ouvrent des écoles comme Cédric GREZE, Stéphane DELCLOS ou Nicolas CAPDEVILLE, et enfin ceux qui gèrent correctement des marques avec une politique qui va dans le sens du bodyboard comme Imanol de PRIDE ou les jeunes marques de "bodyboardwear".

Que faudrait il à ton avis pour que le bodyboard change de statut et passe d'un sport à part entière dans l'esprit des gens au lieu d'un jouet de plage?
il faut du temps, et il faut surtout continuer à montrer le côté spectaculaire du bodyboard, être hardcore dans son attitude, pas agressif mais se faire respecter sur son spot en tant que bodyboarder, aller à l'eau quand y a de la taille et partir plus a l'intérieur que les surfers, mettre de gros airs devant eux...

Comment tu te projettes dans 10 ans?
je ne sais même pas ce que je ferai dans un an... tant que j'aime ce que je fais c'est le plus important.

Un dernier mot?
Oui, j'espère qu'il y a vraiment pas de vagues pour que vous ayez passer du temps à lire cette interview... Sinon je tiens à remercier Jimmy, SaTran, Riké, Xav, le Magne, Pey, Amande, Goups, Ernesto, Flo, Nico, Diego, BeOne, les Zombies, Franklin, Bat, LaCroix, LeGlaude, Dusse, Nono, le winkle et Guillaume, Amande, mika, Tomtom, le roms, Pierre Louis, polishwolishcrew, et tous ceux qui participent à l'évolution de sen no sen...

Merci beaucoup Mathieu :)

Pour plus d'infos sur Sen No Sen

Bodyboard Land -- 2006


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