Bodyboardeur un jour, bodyboardeur toujours...
Cet formule s’applique-t’elle au bodyboard ? On peut légitimement se poser la question. L’information est discrètement passée à la trappe face à des évènements plus retentissant comme un titre de champion du monde IBA, mais il faut le souligner, le bodyboard vient de fêter ses 40 ans .

Passés le soufflage de bougies, un point sur la situation est nécessaire : les premiers pratiquants sont installés dans la vie active, certains perdent leur cheveux ou constatent un grisonnement des tempes, la structure familiale aussi évolue et désormais il faut souvent compter jusqu’à 2, 3 ou 4 personnes à déplacer ; les jeunes bodybardeurs insouciants ont fait place à des pères de famille et pourquoi pas à des grands-pères. On parle en effet souvent des papys surfeurs de la côte basque, pourquoi ne pourrait il pas y avoir aussi des papys bodyboardeurs ? Un papi surfeurs n’a pas le monopole de la « cool attitude ».

Au pic, les jeunes pousses grossissent les rangs des pratiquants, disputant leur part de butin. Mais la pratique du bodyboard se fait de manière cyclique et les vieux loups de mer laissent progressivement leur place aux jeunes. Quels sont les facteurs liés à ce cycle ? On peut imaginer que les préoccupations familiales finissent par prendre le dessus, que la notion du « pratiquer peu mais pratiquer mieux » peuvent aussi intervenir. En effet, si j’ai le choix entre 5 sessions dans des conditions moyennes voir pourries et 1 session glassy, je préfère me faire plaisir !

Avoir de vieux pratiquants c’est l’assurance d’imposer un sport en communiquant sur la pratique possible intergénérationnelle. C’est aussi communiquer sur une pratique non limitée dans le temps : un sport pour tous, au sens large du terme. Je n’irais pas jusqu’à dire un sport démocratique car le coût de l’équipement pour une pratique régulière sous nos cieux tout au long de l’année nécessite des dépenses importantes.

Quoiqu’il en soit, les anciens pratiquants ont bâti les fondations. Les choix qui nous ont conduit vers ce sport n’ont pas évolués.
Tout l’enjeux est donc là : passer le relais tout en restant actif. Il ne faut pas rater ce jalon qui assiéra durablement le bodyboard en tant que sport.

Bodyboard Land 2012